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RECHERCHE INITIATIVES POUR LE DEVELOPPEMENT DU CONGO

MEMOS

Mémorandum

du Groupement des Entreprises et Organisation de la Diaspora congolaise

“GEODC”

Sur les complications des importations en R.D.Congo générées par le dispositif BIVAC-OFIDA
Paris, 15 avril 2008

Introduction

Regrettant  les complications générées par l’application du dispositif BIVAC-OFIDA,  sur les petits envois aux familles congolaises démunies, ainsi que sur les importations commerciales de congolais, la diaspora réunie par  le GEOCD demande une ouverture de dialogue avec les autorités congolaises.

Nous, entrepreneurs congolais, intellectuels et citoyens de la diaspora réunis dans le Groupement des Entreprises de la Diaspora congolaise, en assemblée du ………………..avril 2008 ; conscients de notre rôle dans l’action sociale au Congo et des ressources que nous constituons, pour le redressement de notre pays, n’entendons pas rester spectateurs passifs face aux questions relatives aux actions susceptibles de favoriser le progrès socio-économique de la R.D.C. entreprises par la diaspora de notre Pays.

  • Assistance aux familles

Les pays occidentaux abritent dans leur ensemble une population congolaise d’environ trois millions, le nombre total des congolais vivant en dehors des frontières nationales ayant été estimé, quant à lui, à six millions en 2005.

Qu’elle ait quitté le Pays pour des raisons politiques ou pour la recherche de meilleures perspectives d’avenir, la population qui compose notre Diaspora dans les pays d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord est consciente de porter sur elle, la majeure partie du  poids de la survie du système éducatif, de l’économie formelle et informelle, du transport, du système de santé pendant les périodes de faillite de l’État, par des transferts  matériels et financiers. Ainsi des soins aux malades, aux scolaires, en passant par l’entretien des familles et même les funérailles, l’assistance de la diaspora est incontournable. C’est le transport en commun terrestre abandonné de fait par l’État, qui montre la réalité de l’intervention de la diaspora dans la vie publique.

Comme toutes les institutions nationales, les actions d’assistance aux familles pour leur rôle dans la paix social, méritent  d’être reconnues d’utilité publique et leurs initiateurs de la diaspora traités avec une considération conséquente, voire même consultés ou associés aux études des questions d’importance nationale par la voix d’une représentation adéquate.

  • Le fret par le groupage

Les opérateurs de fret de la diaspora sont nés pour répondre aux besoins d’une population qui, malgré sa propre précarité, reste attachée à l’aide aux  proches  et amis restés au Congo. Le groupage dans une seule palette ou en conteneur des colis de plusieurs familles, facilite les aides aux familles destinataires vivant en dessous du seuil de pauvreté. Même si le dispositif  BIVAC-OFIDA semble incontestable, nous restons convaincu du caractère contre productif sur le plan social de son application  immédiate et indistincte qui va, de façon certaine, ajouter des entraves à la lutte contre la pauvreté dont souffre la majorité des familles congolaises.

Notre demande de dialogue concerne les trois sujets suivants :

  • La Reconnaissance du caractère exceptionnel de l’action de la diaspora pour l’assistance vitale, le soutien indispensable aux familles.
  • La dispense de licence d’importation pour les envois congolais à caractère non commercial ou usagé destinés aux familles.
  • Octroi par moratoire d‘un le temps aux importateurs commerciaux congolais, pour se conformer à la réglementation.
  1. La reconnaissance du caractère exceptionnel de l’action de la diaspora pour assistance aux

C’est la misère du peuple, entretenue des décennies durant par des dirigeants qui se sont détournés de leur mission de développement, qui a jeté à sur les routes de l’exode tous les congolais qui rêvaient d’une vie meilleure et qui composent la diaspora d’aujourd’hui.

Le nombre de plus en plus important de congolais à l’étranger ne fait que traduire le niveau énorme de destruction de l’appareil de l’État, avec toutes ses conséquences sociales. Mais rêvant sans cesse d’un retour au pays natal et consciente de son rôle cette diaspora a fini par remplacer l’État là où cela a été possible.

Correspondant à une demande toujours croissante, l’assistance de la diaspora permet de combattre la misère de ces familles, des amis restées au Congo et par extension de toute la nation,  par des envois d’argent et des biens de consommations.

La situation sociale n’a aujourd’hui pas changé, pour que ce besoin d’assistance disparaisse. Soumettre ce moyen d’assistance à des complications, même pour des raisons de maximisation de recette, sans faire disparaître les besoins de nos populations est une erreur, voire même une faute politique qui ne peut être que contre productive pour la paix sociale.

Les pouvoirs publics doivent plutôt être inventifs, dans la recherche des moyens d’élimination du besoin d’assistance, par la création d’un vrai pouvoir d’achat pour les Congolais. L’amélioration du pouvoir d’achat ne pourra être que le résultat de l’élimination des entraves à la créativité et au fonctionnement des activités économiques et industrielles génératrices de forte valeur ajoutée, à l’exemple de l’absence d’énergie électrique qui à elle seule réduit à 99% les possibilités d’initiatives du congolais, le privant ainsi des revenus et du développement.

Dans ce pays où l’avenir artisanal et l’industriel reste condamné par l’absence d’énergie, la Diaspora qui joue son rôle social, se distingue des autres diasporas du monde qui ont besoin d’envoyer des fonds et non des biens de consommation.

Si des décisions dures et  importantes sont nécessaires pour honorer les engagements internationaux, il faudra que pour prendre des mesures importantes, soient mises sur la même balance, les intérêts de nos populations, de son développement  et ceux des institutions internationales.

Nous demanderons donc, que soit prise en compte la particularité de notre diaspora dans toute prise de décision la concernant, à commencer par des aménagements dans le nouveau dispositif BIVAC-OFIDA, aménagements destinés à faciliter l’envoi de marchandises et de tous biens utiles au développement  et à la paix sociale. 

  1. La dispense de licence d’importation pour les envois congolais aux familles, à caractère non commercial ou  usagé.

Les abus nés de la désintégration de l’état congolais, dont les services des douanes devaient satisfaire des donneurs d’ordres militaires,  agents de sécurité et autres hauts placés de l’administration, avaient  fini par devenir une habitude pour des personnes sans scrupules. 

                                                                                                                                    Des marchandises commerciales ont ainsi fini par être envoyées par nos services de fret qui s’assimilent pourtant à un service postal privé. Pour autant, les colis transportés restent en général des petits envois individuels aux familles pour leurs besoins personnels. 

Le groupage sur  une palette ou un conteneur des colis de plusieurs familles, est l’unique moyen  d’obtenir des prix transporteur avantageux. Or, une personne simplement désignée pour le dédouanement d’un lot groupé, se trouve « transformée » en importateur par les douanes congolaises qui l’obligent dès lors à fournir une licence d’importation et des factures commerciales pour des colis envoyés en second usage. De la même manière le destinataire d’un envoi d’articles divers usagés, sans valeurs commerciales est lui aussi considéré comme importateur, à qui seront exigées licences d’importation, des factures commerciales, au lieu d’une facture d’estimation de l’ensemble.

Même si la taxation individuelle d’un colis estimé de grande valeur par l’organe de contrôle est indispensable, nous ne pouvons pas nous empêcher de regretter l’application faussement « orthodoxe » des théories du commerce international, sur les envois d’aides aux familles, que nous estimons d’aucun intérêt commercial et nous restons convaincus que les conséquences sociales de l’arrêt du soutien aux familles, sans revenus sont plus importantes à redouter que la modicité, des revenus que généreraient ces envois pour les caisses de l’État congolais.

Reconnaissant l’intérêt  national d’un dispositif de contrôle crédible, nous demanderons, la classification des colis familiaux en majeure partie usagées, dans la catégorie des effets personnels n’exigeant pas de licence d’importation, qui doit rester une démarche préalable de l’importateur avant tout embarquement pour  des marchandises  commerciales, auprès des institutions congolaises compétentes. 

  1. Octroi par moratoire d’un temps aux importateurs commerciaux congolais, pour se conformer à la réglementation. 

Les règles du commerce en application des accords internationaux, exigent pour les importations commerciales, des licences  d’importations impliquant,  la détention préalable des comptes en banque, des factures pro-forma et même parfois des certificats d’origine.

Pendant près de deux décennies après l’indépendance, les importations en R.D.Congo étaient faites dans les règles. Tout changea avec la montée d’une  corruption orientée et entretenue par les dirigeants eux-mêmes. L’inversion profonde des valeurs depuis les années 80, rendra le congolais aveugle au point de qualifier d’anormale  la moindre procédure légale.

Les liens entre les hommes d’affaires congolais et des dirigeants haut placés d’un régime en place (administration, services de sécurité et armée) permettant de contourner automatiquement les règles, indiquent bien la responsabilité des pouvoirs congolais successifs, dans l’habitude des pratiques illégales pendant des années, obligeant les citoyens à ignorer les véritables règles du commerce.

Quelle que soit son implication dans les abus, le peuple est avant tout victime des ses dirigeants, seuls organisateurs de la déliquescence de l’État,  dont les conséquences se manifestent  dans toutes les rues de Kinshasa, par l’étalage de  liasses et paquets de Franc congolais partout, comme des chikwanges, cacahuètes, beignets, cigarettes, faisant perdre à la monnaie son caractère sacré. 99% de transactions se déroulent en dehors du circuit bancaire ; ce qui est une situation unique sur la planète.

S’il est urgent pour l’État de reprendre sa place, l’objectif préalable devait être un changement de mentalité. Ensuite viendraient les mesures techniques pour la maximisation des recettes. Convaincus de la nécessité de l’information de tous les citoyens qui sont importateurs potentiels, nous proposerons la pédagogie et la préparation populaire, à la place du seul usage de la contrainte, qui ne peut favoriser de façon durable, la transformation de l’homme congolais.

Or, à notre connaissance aucune campagne de vulgarisation n’a été initiée, pour former et informer les citoyens sur l’intérêt du dispositif BIVAC-OFIDA  qui a pourtant été négocié depuis plus de deux ans.

L’application immédiate d’une telle mesure, risque de causer la ruine de nombreux commerçants et  investisseurs de la nouvelle classe émergente d’hommes et femmes d’affaires qui s’est formée dans l’informelle, sans accompagnement de l’État.

Pour des raisons d’intérêt national, nous demanderons un moratoire de deux ans, devant permettre à nos compatriotes investisseurs, de se conformer à la réglementation, ainsi que leur entrée progressive, dans l’économie comptable. 

Conclusion:

Qu’ils possèdent ou non une autre nationalité, les Congolais de la diaspora restent tous attachés au  Congo,  avec le rêve d’un retour au pays natal, matérialisé par les flux matériels et financiers injectés au pays pour préparer les vieux jours. 

Voulant démontrer que l’apport de notre diaspora est plus utile, que les aides au développement dont nos pays bénéficient, une étude réalisée par Jacques ATTALI, ancien conseiller de François Mitterrand, a montré que les fonds envoyés par les Africains vers leurs familles sont de l’ordre de 18 fois plus important que l’aide au développement.

Personne d’autre ne développera le Congo, à la place du congolais. Encore faut-il que lui soient donnés les moyens de le faire, par l’attribution des facilités d’importer de machines artisanales, industrielles et autres produits dont le Congo a besoin pour son développement, mais  qu’il n’est pas capable de produire.

Vouloir le développement de la R.D.Congo, c’est placer les intérêts des congolais au-dessus de tout, en leur faisant bénéficier certains dispositifs adaptés dans leur pays. Parmi ces dispositifs doivent s’inscrire :

  • La facilitation des envois familiaux qui a l’avantage d’assurer le soutien social de la diaspora aux familles congolaises dépourvues de pouvoir d’achat, lorsque l’État n’est pas capable de mettre en œuvre une politique sociale pour sa population.
  • Un moratoire sur l’exigence de licences d’importation qui donnera le temps aux hommes d’affaires congolais de régulariser leur situation sans arrêt d’activité et ainsi  assurer la continuité de la création des richesses dont le pays a besoin pour son développement, et au final de permettre l’entrée d’un grand nombre d’opérateurs dans l’économie moderne, seul moyen de prendre la voie du développement.

Mémorandum de la RIDEC

A Son Excellence Monsieur le Ministre de la Culture et Arts

Kinshasa, le 31 mars 2009
  • Introduction 

D’après plusieurs publications d’actualité, notre pays la R D Congo fait  partie de nations les plus arriérées du monde, et voir même d’Afrique. Elle est classée parmi les derniers sinon le tout dernier carrément.  Malgré une telle situation  et contrairement à ce que certains peuvent penser, notre pays garde ses chances d’épanouissement, à la seule condition qu’une remise en cause des pratiques populaires rétrogrades intervienne,  accompagnée de la formation de tous les citoyens, avec l’aide de vrais programmes d’éducation populaire. Si le développement de notre pays  dépend de la capacité des  congolais à organiser le progrès, il faut toutefois que celui-ci aie avant tout quitté la distraction totale, pour  se consacrer à la recherche des solutions, avec l’aide des connaissances solides acquises grâce à la documentation scientifiques, techniques et philosophiques. Il est à noter que l’Internet, l’autre grand outil de communication jouerait son rôle formateur, s’il n’y avait pas un handicap de l’insuffisance d’approvisionnement  de l’énergie électrique dans nos villes. 

Née en 2000 à Malakoff en France par la volonté des ressortissants congolais, la RIDEC a connu un parcours classique. Dès sa naissance, elle s‘était lancée dans la recherche des partenaires pouvant permettre la fourniture matérielle en France, ainsi que ceux  qui permettraient la mise en pratique du projet sur le terrain en R D Congo.

Comme décrit dans son dépliant  ( RIDEC pour une éducation populaire ), la formation est pour la RIDEC le seul préalable au développement.

Le bureau de la RIDEC est situé au 28 rue Victor Hugo, dans l’immeuble de l’ancienne Mairie de la ville de Malakoff, son premier partenaire en France.

2.     Activités
  • Recherche et collecte des ouvrages scientifiques, techniques, philosophiques :  livres , revues  magasines et supports audiovisuels), 

La RIDEC est signataire d’une convention avec la ville de Paris, lui permettant de récupérer les ouvrages en surplus des bibliothèques municipales.

  • Organisation des conférences sur des sujets de sociétés en France ;

Chaque année, plusieurs conférences débat destinées à l’analyse  sociologique des sujets majeurs d’actualité  sont organisées dans la salle polyvalente de Malakoff ou à la salle AGECA de Paris 11ème .

  • Organisation de journées culturelles ( expositions et animations ) en France ;

La salle de Fête Jean Jaurès de la commune Malakoff, accueille chaque année avant le départ des vacances de juillet,  les festivités destinées à attirer l’attention des citoyens et pouvoir public sur les projets RIDEC

  • Organisation des conférences et visites des établissements scolaires en R.D.Congo ;

A chaque séjour de son président en R.D.Congo, des conférences débats sont organisées en vue d’informer les partenaires et l’opinion sur les avancés des projets, et proposer des nouveaux accords avec des partenaires potentiels.

  • Fourniture des ouvrages aux partenaires pour l’équipement des bibliothèques ;

Lorsque le matériel arrive en R.D.Congo,  il est mis  à la disposition des établissements dont les installations ont été préalablement validées par l’équipe de coordination de la  RIDEC en RDCongo.

3.     Campagnes d’action
  • Conférence débat à Paris 11ème arr ( Phénomène religieux dans la société congolaise )

Réflexion sur ce phénomène qui a pris un ampleur au risque de plonger le pays dans l’irrationnel. 

  • Campagne d’information à travers trois conférences dans la ville de Kinshasa.                                                                                                          suivi d’une distribution de ballons pour la pratique des sports( Football, Rugby, Volley-ball , Basket-ball… ) aux établissements hôtes.
  • Collège Mama wa Boboto, dans la commune de Masina ;
  • Institut Lemfu 1 , dans la commune de Ndjili ;
  • Institut Technique Industriel de Ndjili, dans la commune de Ndjili.
  • Organisation de la 1ere journée de la culture congolaise dans la ville de Malakoff,
  • Exposition des Œuvres d’arts africains, peintures, sculptures, projection des documents historiques sur la musique congolaise, exposition de l’essentiel de la cuisine congolaise,

 

  • Présentation de pièces de Ballet par des groupes franco-congolais et animation des soirées par des artistes musiciens congolais ou africains.  
  • Acquisition auprès de la ville de Paris d’un premier lots d’ouvrages, 600 kg, suivi de leur acheminement en Belgique pour Kinshasa.
  • Organisation de la deuxième journée culturelle dans la ville de Malakoff,
  • Exposition des Œuvres d’arts africains, peintures, sculptures, Projection des documents historique sur la musique congolaise, Exposition de l’essentiel de la cuisine congolaise.
  • Présentation de pièces de Ballet par des groupes franco-congolais et animation des soirées par des artistes musiciens congolais ou africains.
  • Acquisition auprès de la ville de Paris du deuxième lot d’ouvrages 400 kg et leur acheminement en Belgique pour Kinshasa.

Janvier 2008 :     1er Transfert de matériel de Bruxelles vers Kinshasa ;

  • 1000 kg d’ouvrages ( livres, dictionnaires, encyclopédies, bandes dessinées,…) pour équipement de bibliothèque,
  • Un poste téléviseur, un magnétoscope, un lot de cassettes Audio et Vidéo pour le centre Vulgarisation Mobile,
  • Un carton de 25 ballons de sport .

Novembre 2008 :       Campagne d’information  à travers une conférence débat au Collège Mama wa Boboto Masina.

Avec  la participation des chefs d’établissement scolaires, de représentants municipaux et acteurs d’Ongs  de la ville de Kinshasa.

  • Rappeler à l’assistance les objectifs majeurs poursuivis, la détermination à les atteindre et l’informer du matériel déjà présent à Kinshasa.
  • Visite d’évaluation des établissements répondant aux normes de classement et des salles de lecture pour l’ouverture des premières bibliothèques pilotes.

Commune de Matete, ITM Kimbanseke, Collège Saint Marc Kimbanseke, Collège Christ Roi Mont Ngafula, Collège Sainte Rita Mont Ngafula, Collège Mater Deï Kimbondo Ngaliéma., Lycée Kasangulu  Bas-Congo.    

1.     Réalisations                                                                    Distribution et mise en place en novembre 2008 de quatre embryons de bibliothèques dans la ville de Kinshasa,  installées dans les lieux suivants :

  • Commune de Matete ( salle municipale ),
  • Collège MATER DEÏ, cité Kimbondo, commune de Mont Ngafula,
  • Collège Sainte RITA, cité Mpumbu, commune de Mont Ngafula, 
  • Paroisse Saint DAMIEN, Quartier Mimosa, commune de Ngalièma.
2.     Notre demande

Déterminée à faire évoluer l’esprit du congolais pour qui la culture se limite aux seuls domaines de la musique, de la danse, du théâtre de distraction populaire, de la peinture et de la sculpture, au delà dans la  recherche et l’acquisitions de connaissances les plus diverses permettant à chercher les voies conduisant au progrès de notre société.

Consciente de la précarité de nos finances publiques, la RIDEC sollicite non pas un financement direct , du Ministère de la Culture et Arts, mais un accompagnement qui permettrait sa mise en relation avec des  acteurs socio-économiques locaux,  susceptibles de prendre appui sur ses campagnes d’éducation populaires pour la diffusion  publicitaire. Un accompagnement dans l’accomplissement de formalités d’entrées des ouvrages destinées uniquement aux bibliothèques et centre de vulgarisation comme précisé dans notre dépliant RIDEC pour l’éducation populaire.

3.     Conclusion

Considérant qu’un pays avancé qui aiderait un autre pays pauvre à avancer n’existe pas, tout devrait être tenté pour le conditionnement par une formation de masse de nos populations. Les moyens d’éducation populaire, utilisés par les pays  considérés très avancés par la communauté des nations ne doivent nous laisser indifférent, mais devraient au contraire être adaptés à nos réalités afin de transformer les congolais en acteurs de leur progrès potentiel. Les divers moyens médiatiques actuels à notre portée sont une chance à ne plus rater. Dans notre pays qui est un vaste chantier, les initiatives présentes ne peuvent pas se passer de l’autorité publique, afin de mettre la connaissance universelle à la portée de tous : bibliothèques, centres de vulgarisation, syndicat d’initiatives… Souhaitant un étroite relation avec notre Ministère de la Culture et des Arts, la RIDEC croit votre accompagnement indispensable.

Pour la RIDEC, « toute aide obtenue aujourd’hui devrait permettre d’arrêter l’aide », une aide sans fins ne peut que se transformer en entretien du sous développement.

 

 

 

Mémorandum

des ndjilois de France
Contre les spoliations des espaces publics  et le patrimoine
de la commune de NDJILI, KINSHASA, RD CONGO
Paris le 05 mars 2015
 

A Mr le Président de la république Démocratique du Congo

En copie :

A Mr le Premier ministre

A Mr le Ministre de l’Urbanisme

A Mr le Ministre des affaires foncières

A Mr le Gouverneur de la ville de Kinshasa

A Mr le Président de l’Assemblée provinciale de la ville de Kinshasa

A Mr le Bourgmestre de la commune de Ndjili.

Attachés à notre commune d’origine, nous ressortissant de Ndjili, résident en France, conscients de notre contribution dans le maintien de la paix sociale en république Démocratique du Congo, restons  sensibles aux  problèmes d’accaparement des espaces publics de la commune, programmés par les autorités communales et urbaines. Marqués par notre solidarité à travers les aides aux familles et connaissant le rôle joué par les ventes sauvages, dans le désordre urbain et la dégradation actuelle de notre cité, avons décidé de vous faire parvenir ce message.

  • NDJILI, une histoire, un patrimoine et une famille.

Créée par le colonisateur en 1950, la commune de Ndjili avait la particularité d’abriter les familles noubreuses venant des premières cités indigènes de Léopoldville ( Kinshasa, Lingwala, Barumbu et Kintambo ). Par son implantation cette commune possédait tous les caractères  d’une cité agréable à vivre. Des avenues de tailles correctes, bien tracées avec des arbres très bien alignées, des caniveaux et des maisons individuelles mélangées à celles construites par le fond d’avance.

Dotée de tous équipements urbains, la commune de Ndjili avait : des écoles, un camp des instituteurs, des marchés et quartiers commerciaux, un carrefour des jeunes, un foyer et  centre social, des salles de cinéma, des églises, des terrains de jeux, des espaces verts, des espaces de loisir pour chaque rue et un espace maraicher le long de la rivière Ndjili.

Coupée de l’autre partie de Léopoldville par la rivière Ndjili avant la naissance de ses communes sœurs ( Kimbanseke  et Masina ) et  avec toutes ces infrastructures, Ndjili bénéficiait d’un espace vital respectant toutes les normes de l’époque , à l’instar des communes comme Kalamu, Bandalungwa, Matete et Lemba, pouvant être qualifiées dans les années 50 et 60 comme une ville à part, dont les habitants n’avaient pas besoin de se rendre ailleurs que pour le travail et des visites familiales.

Possédant un tissus social complet, les ndjilois n’ont eu à développer que très peu de relations avec les jeunes des autres communes sauf pour les activités sportives dont les exigences obligeaient des fréquentations en dehors de la commune. Du Quartier 1 au quartier 7 et par la suite au quartier 13. On peut dire que les habitants de Ndjili sont devenus une famille, en plus de leur appartenance à la même municipalité.

  • Les débuts de spoliations d’espaces publics

C’est au moment où les bourgmestres cessent d’être  des élus au Congo, que sonnera la fin du respect des espaces publics, pour des spoliations au profit de quelques particuliers. Tout parti  avec la fin du processus  démocratique lorsque le président Mobutu  mettra fin aux élections des bourgmestres pour des nominations de membres du parti unique le mouvement populaire de la révolution « MPR ». Mr Mondombele fut le premier à lancer la liquidation des espaces publics de Ndjili, installant une tradition que suivront tous ses successeurs sans exception, même le plus populaire d’entre eux Mr Georges LUEMBA Mwedi Nzanza.

    • Les conséquences
  1. Sur le plan de l’urbanisme : la désorganisation du réseau public de distribution d’eau, avec des canalisations de la REGIDESO qui se retrouvent à l’intérieur des parcelles individuelles. La destruction des regards abritant les jonctions de ces mêmes canalisations, l’enterrement des caniveaux publics et le bouchage de tous les égouts, empêchant l’écoulement des eaux de pluies et l’évacuation des eaux usées de la commune.
  2. Sur le plan environnemental : L’installation d’une insalubrité généralisée, la stagnation des eaux usées et l’accumulation des déchets partout. 
  3. Sur le plan de la santé publique : La prolifération des moustiques anophèles porteurs des maladies liées à la saleté, tel que le très célèbre « Mbasu », induisant un taux de mortalité de plus en plus important.
  • Les luttes et les victoires.

Au tout début, les ndjilois sont résignés face aux liquidations des espaces publics : le long du Quartier commercial Q7 et le quartier 1, le long des eucalyptus «  Boulevard LUMUBA », le terrain de football du camp Moniteur au quartier 4 et de tous les terrains intérieurs des rues de Ndjili, c’est vers  les années 78 que débuteront les premières actions de résistance, pour sauver les espaces publics et terrains de loisirs sans beaucoup de succès. Les espaces prévus pour une future zone industrielle le long du quartier commercial (7) et le long du quartier 1, disparaitrons pou servir les appétits des individus, dont certains ndjilois.

Parmi les victoires, on ne peut citer le terrain de football du quartier 3, occupé illégalement par la communauté  kimbanguiste qui se heurta à la prise de conscience des ndjilois lancés dans une dynamique de résistance qui se poursuit aujourd’hui, pour la protection des parcelles maraichères de Ndjili quartier 8 et 9 et, la défense des terrains de la place sainte Thérèse, sans oublier les espaces séparant les quartiers 3-4 et 5-6 dont les menaces sont réelles.

La forte détermination des ndjilois contre ces accaparements des espaces publics de la commune, avec la complicité des autorités chargées de leur gestion a donné naissance à l’organisation dénommée : Association des Forces Vives de la Jeunesse de Ndjili » qui est accompagnée désormais par les ressortissants de Ndjili en France, tous réunis pour les intérêts de leur commune d’origine.

  • L’exigence des ndjilois de France

Ayant connu les précédentes expériences où la vente des terrains ne servaient qu’à enrichir les autorités urbaines au détriment des intérêts des administrés et sensibles  à la détérioration  toujours croissante  de la qualité  de vie des habitants, en ce moment où notre mobilisation trouve écho dans l’ensemble de la diaspora, nous marquons notre opposition à toutes ces ventes qui ne visent que l’enrichissement des autorités.

Dans l’objectif de partage d’expérience pour l’amélioration du tissus social, par la promotion des activités culturelles, la salubrité et le développement environnemental de la commune, nous ndjilois de France, en rejoignant l’association des forces vives de la jeunesse  de Dili, portons auprès de votre autorité publique et politique les revendications ci-après :

  1. L’arrêt des programmes de vente aux individus des espaces publics de la commune : Place Sainte Thérèse, du Q6 au Q6, les parcelles maraichères le long de la rivière Dili Q8 et Q9.
  2. La renonciation aux menaces sur les terrains séparant les quartiers 3 et 4, 5 et 6.
  3. La réhabilitation des propriétaires et exploitants dépossédés injustement de leurs parcelles maraichères, le long de la rivière Ndjili au Quartier 8 et 9.
  4. L’arrêt de toutes les poursuites judiciaires engagées contre les acteurs de la résistance contre les actuelles spoliations.  

                                 Mr Christophe MASAMBA MA NGOMA

                                 Mr Achille MANGANA